Vous avez pour projet d’agrandir votre famille de volatiles ? Saviez-vous qu’il est important de faire tester votre nouveau compagnon avant de l’intégrer à ses nouveaux compères ? Si vous n’en aviez aucune idée, cet article est fait pour vous !
Nous verrons dans cet article, toutes les maladies à faire tester à votre nouvel oiseau pour éviter toute contamination au sein de son nouvel environnement.
L’accueil d’un nouvel oiseau
Comme tout autre animal de compagnie, les oiseaux nécessitent un suivi médical régulier. En effet, il est assez difficile de reconnaître un oiseau malade puisqu’ils ne le montrent pas toujours. Ils peuvent également être porteurs sains de certaines maladies, ce qui complique encore plus la tâche pour les propriétaires !
Si vous avez comme projet d’acquérir un nouvel ami à plumes, il est très important de le faire tester pour éviter qu’il ne transmette des maladies à ses nouveaux amis. Pour ce faire, il faudra placer votre oiseau en « isolement » pendant 6 semaines, le temps de réaliser tous les tests nécessaires et de recevoir les résultats.
Petits conseils en plus : pour éviter toute transmission entre oiseaux, n’échangez sous aucun prétexte les abreuvoirs (ou tout autre accessoire) entre les cages de vos oiseaux. N’oubliez pas de bien vous laver les mains après les avoir manipulés ou avoir nettoyé leur cage.
Certaines maladies peuvent être transmissibles à l’Homme. Le lavage des mains est alors vivement conseillé.
Quelles sont les maladies à tester ?
Au total, cinq maladies différentes peuvent être testées : la chlamydiose, la maladie du bec et des plumes (PBFD), la polyomavirose, la maladie de dilatation du proventricule (PDD) et pour finir la maladie de Patcheco.
La chlamydiose
C’est une maladie bactérienne que l’on retrouve, en fonction des différentes souches, chez les pigeons, les tourterelles, les canards, les perruches, les perroquets, les psittacidés, et bien d’autres espèces... Les animaux atteints de cette maladie sont souvent asymptomatiques mais peuvent présenter des signes cliniques suite à un stress (changement d’environnement, surpopulation ou même un voyage en transport), carences alimentaires ou autres maladies. Elle provoque de la fièvre, une diarrhée, une conjonctivite, de l’anorexie, un amaigrissement et une insuffisance respiratoire.
Elle se détecte par analyse PCR (permettant de rechercher l’agent pathogène) avec prélèvement oculaire, buccale et par son cloaque. Une fois diagnostiquée, un traitement antibiotique est prescrit pour six semaines minimum.
Attention ! Cette maladie est transmissible à l’Homme et peut l’être d’autant plus chez les personnes immunodéprimées, les enfants et les personnes âgées. Elle peut provoquer chez l’Homme, des atteintes respiratoires, voire des pneumonies.
La polyomavirose
La polyomavirose est une maladie virale qui atteint principalement les perroquets (Aras), les perruches (ondulées), les pinsons, les conures, les éclectus, les inséparables, et calopsittes. Elle peut être extrêmement dangereuse pour les petits puisque leur immunité envers la maladie est en général plus faible que chez les oiseaux adultes. Pour repérer cette pathologie, observez attentivement votre oiseau. Les signes cliniques sont principalement les suivants : un abdomen distendu, une absence et une malformation du duvet, une croissance retardée du plumage, un abattement, une perte d'appétit, une perte de poids, des régurgitations, une paralysie, des diarrhées et des tremblements.
Elle se transmet par la poussière, les fientes, les aérosols et la régurgitation des parents aux nouveau-nés. Puisqu’elle résiste également en milieu extérieur, elle est également transmissible par des accessoires (abreuvoirs par exemple) ou par les personnes ayant manipulé un oiseau contaminé. La détection s’effectue également par analyse PCR grâce à un prélèvement sanguin ou un écouvillon des fientes.
Malheureusement, aucun traitement spécifique n’existe pour contrer ce virus. Cependant, un traitement symptomatique peut aider l’oiseau à surmonter l’infection : antibiotiques, fluidothérapie, maintien de l’oiseau au chaud…
La maladie du bec et des plumes
La maladie du bec et des plumes (PBFD : Psittacine Beak and Feather Disease), est virale et touche principalement le Gris du Gabon, le cacatoes, les perruches ondulées et le lori. C’est un virus très résistant qui affecte plus particulièrement les petits.
Comme son nom l’indique, ce sont les plumes et le bec qui sont principalement touchés. Vous remarquerez une perte de plumes ainsi qu’un changement de leur couleur, des déformations du bec, une anémie et une baisse d’immunité.
La maladie sera diagnostiquée par analyse PCR grâce à un prélèvement de plumes ou sanguin. A l’heure actuelle, aucun traitement n’existe, ce qui peut causer la mort de l’oiseau entre 6 et 12 mois après avoir contracté le virus. Dans certains cas, il peut vivre avec la pathologie pendant des années mais il perdra, malheureusement, son plumage.
La maladie de dilatation du proventricule
La maladie de dilatation du proventricule, également appelée bornavirose (PDD : Proventriculus Dilatation Desease), est virale et touche tous les perroquets (le Ara en particulier) mais aussi les canaris et les passeriformes. Vous constaterez chez votre oiseau un amaigrissement, une diarrhée, des graines non digérées dans les fientes et des signes neurologiques comme des convulsions, une cécité ou des boiteries. C’est un virus extrêmement violent pouvant provoquer la mort de votre oiseau en quelques semaines.
Concernant le diagnostic, une analyse PCR est effectuée à l’aide d’un écouvillon du cloaque ou bien à partir des plumes. On peut également faire une analyse sérologique à partir du sang.
De nos jours, aucun traitement n’existe pour contrer cette maladie. Votre vétérinaire prescrira un traitement de confort à base d’antispasmodiques digestifs, d’anti-inflammatoires et vous conseillera une alimentation plus digestive.
La maladie de Patcheco
La maladie de Patcheco est causée par un herpèsvirus (famille de virus) et touche principalement les perroquets. Elle affecte les reins provoquant une augmentation de la prise de boisson et de l’émission d’urine. Elle peut également toucher les voies respiratoires (éternuements, des sécrétions nasales et oculaires). Tout comme la polyomavirose, le virus est très résistant, et peut se transmettre par les accessoires, les personnes, les fientes et les sécrétions respiratoires.
Le diagnostic de ce virus s’effectue par analyse sérologique (recherche d’anticorps dans le sang contrant le virus) et par analyse PCR (recherche du virus lui-même). Assistés médicalement, la plupart des oiseaux guérissent de ce virus. Cependant, il peut y avoir une forme plus grave du virus provoquant une mort subite de votre oiseau.
Comme vous l’aurez compris à travers cet article, les oiseaux font face à plusieurs virus pouvant être irréversibles et dont la transmission peut être extrêmement rapide. C’est pourquoi nous vous encourageons à rendre visite à votre vétérinaire avec votre nouveau compagnon pour définir les maladies à tester et ainsi éviter toute contamination de vos amis à plumes.
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