Lors de l’adoption d’un chat, d’un chien ou même d’un furet, l’heureux propriétaire ne doit pas oublier certaines formalités administratives telles que l’identification de son nouveau compagnon. Cette démarche peut susciter plusieurs interrogations : pourquoi faire identifier son animal de compagnie ? Comment et par qui ? Quand faut-il s’en préoccuper ?
C’est la raison pour laquelle nos vétérinaires Argos vous proposent cet article où vous retrouverez toutes les réponses à vos questions.
L’identification des animaux domestiques, c'est quoi ?
L’identification permet, à un animal domestique, d’être recensé dans le fichier national de l’I-CAD et fait office de carte d’identité répertoriant toutes ses informations ainsi que celles de son propriétaire.
Elle est obligatoire dès l’âge de 4 mois pour les chiens et dès l'âge de 7 mois pour les chats nés à partir de janvier 2012. Elle doit, par ailleurs, être effectuée avant toute cession d'un animal, même à titre gratuit, quel que soit son âge.
En pratique, les premières visites vaccinales et la stérilisation sont souvent des moments privilégiés pour identifier son animal.
A ce jour, deux procédés sont valables sur le territoire français :
Le tatouage ;
Le transpondeur plus communément appelé “puce électronique”.
Les identifications sont répertoriées (après enregistrement par le vétérinaire identificateur) dans le fichier national I-CAD qui est accessible aux vétérinaires, aux fourrières animales ainsi qu’aux forces de l’ordre. Le propriétaire d'un animal identifié reçoit, du fichier de l’I-CAD, une carte d'identification reprenant ses coordonnées, les caractéristiques de son animal et le numéro d'identification qui lui a été attribué. Les coordonnées ne sont en aucun cas divulguées au grand public.
En cas de changement de propriétaire, de numéro de téléphone ou de déménagement, il est indispensable de faire le nécessaire auprès du fichier I-CAD pour enregistrer les modifications.
De plus, il faut penser régulièrement à faire vérifier la lisibilité du tatouage ou la présence de la puce par un vétérinaire ainsi que la validité des coordonnées enregistrées.
Les différentes façons d’identifier son animal
L’identification peut s’effectuer de deux manières différentes : le tatouage ou la puce électronique. Voyons ensemble quelles sont les différences :
Le tatouage
Il consiste en la transcription d’un numéro unique (3 lettres et 3 chiffres, précédés du chiffre 2) et est réalisé par un vétérinaire à l’aide d’un dermographe, sous anesthésie générale, à l’intérieur de l’oreille droite.
Son intérêt principal réside dans la possibilité d’une lecture directe par toute personne trouvant l’animal. Malheureusement, il a tendance à s’effacer avec le temps et devient parfois illisible, donc inutile.
Le tatouage est une forme d’identification de moins en moins fréquente et que l’on voit remplacé par le transpondeur depuis quelques années. En effet, le tatouage pouvant s’effacer, les propriétaires optent progressivement pour une solution plus définitive. De plus, si votre animal a été tatoué après le 3 juillet 2011, l’identification n’est plus valide pour voyager à l’étranger. C’est une autre raison pour laquelle l’identification par puce électronique est préconisée.
La puce électronique
La puce électronique est un dispositif de la taille d’un grain de riz répertoriant un code unique indiquant le pays d’origine (250 pour la France), le code espèce (26 pour les carnivores domestiques) suivi du code du fabricant du transpondeur (constitué de 2 chiffres) puis se termine par un numéro à 8 chiffres spécifique à chaque animal.
Elle est injectée sous la peau de l’animal par un vétérinaire, au niveau de la gouttière jugulaire gauche (c’est-à-dire au niveau du cou), entre les omoplates ou à la base de la nuque. Cet acte étant rapide et pratiquement indolore (cela peut dépendre de l’animal), l’implantation est réalisée, le plus souvent, sans anesthésie. Si l’identification est programmée lors de la stérilisation de l’animal ou que votre compagnon a peur des aiguilles (ce qui peut arriver également chez nos amis les animaux), elle sera alors effectuée sous anesthésie générale.
L’implantation sous anesthésie générale sera également l’occasion pour votre vétérinaire de tatouer un signe dans l’oreille de votre animal indiquant la présence d’un transpondeur. Etant donné que la puce électronique n’est pas visible à l’œil nu, ce signe permettra de la mettre en évidence et donc de ne pas passer inaperçue lors du recueil de votre animal. Cette puce sera ensuite lu par des lecteurs spécifiques que seuls les vétérinaires, les fourrières et les forces de l’ordre détiennent. Elle permettra aussi à votre animal de voyager à l'étranger, y compris dans l’Union Européenne.
Grâce aux avancées technologiques, de nouvelles puces (thermochips) permettent désormais de mesurer la température corporelle de votre animal, ce qui peut s’avérer très utile en cas d’hospitalisation par exemple. L’animal n’est pas dérangé par la prise de température ce qui améliore son confort en général.
Pour finir, il ne faut pas confondre la puce électronique avec un GPS. Elle fait seulement office de « carte d’identité », elle ne vous permettra pas de tracer et de retrouver votre animal de compagnie.
Laquelle choisir ?
Concernant le choix de l’identification, vous pourrez directement en discuter avec votre vétérinaire qui vous aiguillera vers le moyen le plus adéquat.
De par ces problèmes de visibilité et de validité à l’international, le tatouage est voué à disparaitre peu à peu des moyens d’identification. La part d'identification par tatouage, à l’instar de celle par puce électronique, est en constante diminution. D’après l’I-CAD, le pourcentage des animaux tatoués ne représente que 11,2 % des animaux identifiés.
Pourquoi faire identifier son animal de compagnie ?
Au-delà de l’obligation légale, l’identification de l’animal permet d’avoir accès aux coordonnées de son propriétaire via le fichier I-CAD.
Ainsi, vous augmentez considérablement vos chances de retrouver, en cas de perte ou de fugue, votre animal de compagnie (près de 70 000 animaux ont été déclarés perdus par leurs propriétaires en 2020*). Cette identification vous permettra également de réduire le temps passé par votre animal en fourrière (voire même de lui éviter cette étape si vous le retrouvez avant qu’il n’y soit amené) puisqu’il sera plus facile de vous retrouver dans les fichiers d’identification. En cas d’accident de la voie publique, les soins médicaux lourds seront prodigués plus rapidement si le maître est identifié. Ensuite, il faut savoir que votre animal doit être identifié et posséder un passeport pour recevoir le vaccin contre la rage.
*Source : I-Cad – Infographies & Baromètres “ Déclarations animaux "perdus" et récupérés par leurs détenteurs 2020”
Les formalités de cessions et de vente d’un animal
Lors d’une cession (particulier donnant un chien ou un chat né chez lui sans contrepartie financière) ou lors d’une vente (personne cédant, à titre onéreux, un animal de compagnie), les chats et les chiens doivent obligatoirement être identifiés avant que le changement de propriétaire opère.
Le cédant doit alors procéder à l’identification de l’animal, informer l’I-CAD du changement de propriétaire (renseigner la nouvelle adresse, le nouveau nom de l’animal…) puis transmettre tous les documents officiels à l’acquéreur, c’est-à-dire le justificatif d’identification, le certificat vétérinaire et l’attestation de cession.
Nous espérons que cet article vous aura été utile et vous aura permis de mieux comprendre ce qu’est l’identification et les enjeux que cela représente.
N’hésitez pas à poser vos questions en commentaire, nos vétérinaires Argos seront ravis d’y répondre. Retrouvez-nous également sur nos différents réseaux sociaux (Instagram, Facebook et LinkedIn) pour plus de contenu en rapport avec l’identification : vidéos explicatives, quiz, sondage...