Lorsque l’on connaît son animal, on devine très vite ses émotions en l’observant. C’est en considérant l’ensemble du corps du chat que l’on comprend son langage. Des moustaches jusqu’à la queue, chaque partie du corps, chaque mouvement, chaque position exprime une émotion, un état, une humeur.
Retrouvez dans cet article comment interpréter les mouvements, les positions de votre chat.
Le langage corporel du chat en bonne santé et heureux
Son aspect en général
Un chat en bonne santé présente un pelage soigné et brillant. Il se toilette généralement entre 2 et 3 heures par jour. Sa démarche est souple et harmonieuse, sa tête et sa queue sont redressées.
Ses mouvements
Un chat serein interagit avec les personnes du foyer, et/ou les autres animaux, en jouant, en se laissant toiletter et caresser. Lorsqu’il est stimulé pour jouer, il y répond généralement en se mettant en mouvement, en sautillant ou en se concentrant.
Lorsqu’une nouveauté apparaît dans son environnement (nouveau meuble par exemple), le chat vient se mettre sur ses pattes arrière et peut, temporairement, marquer cette nouveauté avec ses griffes (gare à votre nouveau canapé !). Ensuite, il viendra y frotter ses moustaches tout comme il peut le faire avec les arêtes de portes, les coins de meuble ou autres parties du logement.
Sa concentration : un chat en bonne santé a l’instinct de chasse
Votre chat se fait tout petit, se couche au ras du sol, la queue tendue et basse et tous ses muscles semblent contractés ? Aucun doute, il est prêt à bondir ! Vous pouvez également remarquer que ses oreilles sont dressées et ses moustaches orientées vers la proie qui peut être un jouet (ou vos mollets !) et non pas seulement son repas.
La position du fœtus, un très bon indicateur
Lorsqu’il est bébé, le chaton est porté par sa mère qui le saisit dans sa gueule par la peau du cou. Il se met alors en position fœtale et reste immobile.
Pour tester l’état psychique de votre chaton et ainsi avoir une idée de l’éducation qu’il a pu recevoir de sa mère, saisissez-le doucement par la peau entre le cou et les épaules, et observez son comportement :
S’il se met en position fœtale, c’est le signe que votre chaton a reçu une éducation maternelle correcte. L’éducation par l’humain devrait donc être suffisante pour qu’il devienne un adulte heureux ;
S’il se tend et se débat, l’éducation maternelle a surement été compromise. Il sera alors plus compliqué de l’éduquer et il risque d’être prédisposé à de l’anxiété en grandissant.
Le langage corporel du chat éprouvant de la peur, de la colère
Lorsque la peur est soudaine…
Le chat a alors un mouvement de recul, ses poils sont hérissés, sa tête et ses oreilles sont redressés à la recherche d’information. Ses moustaches peuvent également être en avant.
Si la peur dure dans le temps, ses moustaches seront ramenées en arrière, sa tête et ses oreilles s’abaisseront. A ce moment, il peut avoir l’impression d’être une proie, et donc adopter deux attitudes :
Il cherche à se sauver rapidement en rasant le sol pour trouver un refuge où se cacher ;
Soit, il agresse.
Lorsqu’il est prêt à agresser…
On distingue deux postures d’agression :
La défensive : il est couché sur le côté et regarde vers ce qu'il s'apprête à attaquer, uniquement si on l’approche ;
L’offensive : son corps prend alors une forme de U inversé et il marche en crabe jusqu'à ce que son adversaire recule.
Dans les deux cas, le chat émet des miaulements, des grondements ou des cris impressionnants. Ses pupilles sont dilatées, ses oreilles en arrière, sa queue remue, les poils sont hérissés. Face à un chat dans cette situation, attention ! Mieux vaut battre en retraite en s’éloignant doucement.
Le langage corporel du chat malade
Son aspect en général
Quelle que soit l'origine de sa maladie, un chat souffrant a un pelage terne et mal toiletté. Sa démarche est ralentie, ses sauts sont plus fastidieux. Il peut se recroqueviller sur lui-même tout en abaissant la tête.
Lorsque la douleur est vive, il respire vite, il fait peu de mouvement et son poil est hirsute. Si la douleur est localisée en une seule zone, le chat peut la lécher frénétiquement. Par exemple, une douleur autour des intestins ou de la vessie entraîne souvent un léchage du ventre. Attention, le léchage d'une partie du corps ne signifie pas forcément que cette zone est douloureuse. Parfois, il peut s’agir d’un trouble du comportement.
Le chat sauvage ou ayant un déficit de la sociabilisation
Pour qu’un chat soit bien éduqué, celui-ci doit rester suffisamment longtemps avec sa mère avant d’être éduqué par un humain. Cette étape lui permettra de devenir un animal de compagnie agréable.
Si le chaton a été séparé de sa mère trop tôt et/ou qu’il a mal été manipulé, il se peut qu’il montre des attitudes de chats quasi sauvages : il se laisse très difficilement caresser et encore moins manipuler. Il se cache, il se débat violemment et crie lorsque l’on l’attrape et n’a que très peu d’interactions avec les autres animaux et humains. Son comportement peut évoluer vers l'anxiété et l'agressivité.
Le chat anxieux
Lorsque les particularités du chat ne sont pas respectées sur le long terme, le chat présente des troubles du comportement liés à l’anxiété chronique.
Ces troubles sont assez facilement identifiables par son langage corporel : pelage peu entretenu ou zones dépilées par un léchage excessif, des pupilles souvent dilatées, une queue basse. Il se cache sous des meubles ou en hauteur, se laisse difficilement caresser et encore moins porter ou manipuler. Il y a peu d'interactions positives avec son maître. Le chat anxieux peut avoir de nombreuses « activités » de substitutions, des activités l’aidant à s’apaiser, en voici quelques-unes :
Le Rolling Skin, sorte de frissons cutanée du dos ;
L'onychophagie, le fait de se ronger les griffes ;
Le léchage intense d'une zone du corps, souvent le ventre ou une patte avant ;
Des destructions, attaques.
En résumé, l'observation de son chat est une importante source d'informations relatives à son bien-être et à sa santé. La connaissance des particularités du chat est primordiale pour comprendre le langage corporel et savoir s'il est heureux. Enfin, les changements d'attitude révèlent fréquemment un souci, physique ou psychologique. Si vous en observez chez votre boule de poils, rendez-vous chez votre vétérinaire afin de faire un contrôle.
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