Arrêt de transit chez le lapin : comprendre, prévenir et agir rapidement
Votre lapin refuse de s’alimenter, et ses selles se raréfient ? Il pourrait s’agir d’un arrêt de transit, une urgence vétérinaire sérieuse nécessitant une intervention rapide. Cet article détaille tout ce que vous devez savoir : des symptômes aux causes, en passant par les examens et traitements nécessaires pour protéger la santé de votre compagnon.
Qu’est-ce que l’arrêt de transit chez le lapin ?
L’arrêt de transit se manifeste par une absence d’alimentation et de défécation. Cette pathologie entraîne rapidement :
- Hypoglycémie : baisse du taux de sucre dans le sang.
- Déshydratation : dessèchement des contenus digestifs.
- Prolifération bactérienne : croissance excessive de bactéries dans l’intestin.
C’est une condition extrêmement douloureuse et dangereuse, avec un pronostic réservé. Une réaction dans les 12 à 24 heures est essentielle pour augmenter les chances de survie.
Ralentissement de transit : un signal d’alerte
Un transit ralenti, visible par une diminution des selles ou une taille réduite, est un signe précoce à ne pas négliger. Une intervention rapide peut prévenir l’aggravation de la situation.
Quelles sont les causes ?
L’arrêt de transit est multifactoriel. Parmi les causes les plus courantes, on retrouve :
- Stress : bruit excessif, déménagement, changement d’environnement.
- Douleurs : problèmes dentaires, pododermatite (inflammation des talons), otite.
- Blocages physiques : occlusion intestinale par un trichobézoard (bouchon de poils).
- Troubles métaboliques : calculs urinaires, atteintes hépatiques ou rénales.
- Autres pathologies : tumeurs, infections ou fractures.
Chaque cause nécessite une prise en charge spécifique pour rétablir le transit.
Les examens nécessaires pour un diagnostic précis
1. Radiographie
C’est l’examen de première intention pour :
- Identifier un bouchon de poils ou un corps étranger.
- Détecter la présence de gaz dans l’intestin.
- Rechercher des calculs urinaires, fractures, ou anomalies pulmonaires.
2. Prise de sang
Elle permet de confirmer le diagnostic et d’évaluer la gravité de l’état de l’animal (ex. : niveaux de glucose ou d’urée).
3. Échographie abdominale
Indiquée en cas de suspicion d’occlusion intestinale ou de problèmes rénaux/hépatiques.
Comment est-il traité ?
Prise en charge rapide
L’arrêt de transit nécessite une hospitalisation immédiate pour :
- Réhydratation : administration de fluides via perfusion.
- Gestion de la douleur : administration d’antalgiques.
- Gavage : alimentation assistée pour relancer le transit.
- Médicaments : stimulateurs de transit, antibiotiques si nécessaire.
En cas d’occlusion intestinale
Si un trichobézoard ou un corps étranger est identifié, une intervention chirurgicale pourrait être envisagée. Le pronostic reste cependant sombre.
Suivi post-hospitalisation
Une fois le lapin stabilisé, le traitement se poursuit à domicile :
- Administration de médicaments.
- Alimentation assistée si nécessaire.
- Surveillance stricte de l’alimentation et des selles.
Prévention : comment protéger votre lapin ?
1. Réagir vite
- Ne laissez jamais votre lapin sans surveillance alimentaire plus de 24 heures.
- Changez régulièrement sa litière pour surveiller ses excréments.
2. Alimentation adaptée
Le régime alimentaire d’un lapin doit se composer de :
- 80 % de foin : essentiel pour sa digestion et l’usure de ses dents.
- 15 % de légumes : fanes de carottes, endives, fenouil, salades (sauf laitue).
- 5 % de granulés : choisissez des granulés extrudés de qualité.
- À éviter : céréales, pain, ou tout aliment riche en amidon.
Les clés pour reconnaître les signes
- Réduction ou absence de selles.
- Perte d’appétit ou refus de manger.
- Changements dans le comportement : repli, apathie.
- Ballonnement ou dureté abdominale.
En résumé
L’arrêt de transit est une urgence vétérinaire absolue. Une prise en charge rapide, combinée à une alimentation équilibrée et une vigilance accrue, peut sauver la vie de votre lapin. Si vous constatez le moindre signe inquiétant, n’attendez pas : consultez immédiatement votre vétérinaire.
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