La diarrhée est un symptôme assez fréquent chez nos animaux de compagnie. Cependant, le système immunitaire, les réserves en eau et en énergie du chaton étant moins performantes que le chat adulte, la diarrhée requiert une attention toute particulière.
Alors, comment soigner la diarrhée de votre chaton ? Quand faut-il s'inquiéter et consulter ? Découvrez ce guide élaboré par nos vétérinaires Argos qui répondra à toutes vos questions.
Précisons que nous parlons, dans cet article, uniquement des chatons et non pas des nourrissons (chats âgés de 0 à 2 mois). Un chaton est considéré comme tel jusqu'à ses 8 mois, au-delà nous parlons alors de chat adulte.
Vomissements, perte d'appétit, sang dans les selles, quels sont les principaux symptômes ?
Au-delà de l’aspect liquide des selles classiquement observé par le propriétaire, d’autres caractéristiques permettent de préciser le contexte. Notamment l’apparition aigüe ou progressive, l’évolution permanente ou intermittente, la présence de mucus ou de sang et même l’aspect malodorant. D'autres symptômes peuvent être associés tels que des vomissements, des douleurs abdominales, une perte d'appétit ou un abattement général. Lors de l'apparition de ces symptômes, nous vous recommandons de prendre rendez-vous chez votre vétérinaire qui examinera votre animal et pourra déterminer la cause de son mal-être.
Quelles en sont les causes ?
Les causes de la diarrhée peuvent être alimentaires ou infectieuses.
Les causes alimentaires :
Passé l’âge de 2 mois, de nombreux chatons ne digèrent plus le lait que les propriétaires ont tendance à leur donner (lait de divers animaux acheté en supermarché) même s’ils continuent à en apprécier le goût. Il n’est donc pas recommandé de continuer de leur en servir, surtout du lait de vache, qui pourrait être responsable de l’apparition d’une diarrhée ;
Cela peut provenir d'une transition alimentaire. Ces transitions peuvent provoquer des périodes digestives délicates pour les chatons. Il convient donc d’être très progressif lors du changement de leur alimentation, en mélangeant le nouvel aliment à l’ancien pendant au moins une semaine. Cela permettra de limiter le stress alimentaire qui pourrait s'ajouter au stress du changement d’environnement lors de l’adoption ;
Certains chatons présentent de véritables intolérances alimentaires. Il est indispensable de choisir une alimentation « spécial chaton » ou « kitten » adaptée à son système digestif immature, qui ne tolère pas toujours très bien l’amidon. Malgré cette précaution, il est aussi parfois nécessaire de devoir essayer plusieurs produits, secs ou humides, avant de trouver celui qu’il pourra digérer sans problème.
Les causes infectieuses :
Parmi les causes infectieuses à l’origine d’une diarrhée chez le chaton, on recherchera particulièrement une origine :
Parasitaire : au-delà des vers ronds et vers plats que l’on rencontre assez couramment, d’autres parasites, moins connus, peuvent être responsables de diarrhées souvent sévères et persistantes chez le chaton. Il s’agit de protozoaires (micro-organismes) colonisant les intestins du chaton, notamment Giardia, Tritrichomonas, et plus rarement des coccidies. Différentes techniques d’analyse des selles permettent de les mettre en évidence ;
Virale : plusieurs virus peuvent être responsables d’une diarrhée chez le chaton, avec une gravité variable selon chacun. Le typhus, par exemple, montre pour sa part, une évolution grave et rapide, engageant le pronostic vital avec un risque de décès dans près de 50% des cas. D’autres virus, comme le FIV, le FelV ou la PIF, peuvent certes être impliqués mais aussi responsables d’autres signes cliniques non digestifs sans qu’aucune diarrhée ne soit présente.
Bactérienne : des bactéries sont rarement à l’origine de diarrhée chez le chaton. La Campylobacter, Salmonelle ou Clostridium sont toutefois retrouvées de temps en temps.
Comment soigner cette diarrhée ?
Le traitement est à adapter à chaque cas en fonction de la cause de la diarrhée. La vermifugation régulière et le choix d’une alimentation hyperdigestible adaptée au chaton sont bien sûr des mesures à respecter pour tous. N’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire.
La présence de signes cliniques préoccupants comme un abattement, de la fièvre, des douleurs abdominales, des vomissements répétés ou de l’anorexie peut mener à une hospitalisation en soins intensifs avec perfusion, d’autant plus que les risques de complications sont nettement majorés chez un chaton au système immunitaire non consolidé et aux réserves hydriques et énergétiques réduites.
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